Article final
Cet article reprend toutes mes observations, mes analyses et mes conclusions par rapport l’éducation aux médias et le public que j'accompagne. "Les médias et la précarité" est un sujet d'actualité qui est une problématique que je retrouve dans l’institution où je fais mon stage d'éducateur spécialisé, en maison d'accueil et dans toutes les sociétés.
L 'éducation aux médias c'est ....
Avons
nous réellement besoin d'éducation ? Oui, mais plus particulièrement
une éducation aux médias. En quelques lignes, je vais essayer de vous
expliquer en quoi cela consiste et quel est son utilité.
L'éducation aux médias c'est s'interroger
sur la diffusion des messages, des connaissances et de l'image des
informations que nous transmettent les médias. Il est utile de
s'interroger car cela permet de s'intégrer dans une société médiatique
et médiatisée. En d'autres mots, c'est se questionner sur le sens des
messages avec un sens critique: comprendre et se positionner.
Ces deux phases sont indispensables car elles se répercutent au quotidien dans le métier d'éducateur et partout ailleurs.
Réf : Article de Jacques Piette "L'éducation aux médias", Sherbrooke,
2001
De la fiction à la réalité: intervention spécialisée éducative
Les
médias connus des hébergés sont les publicités, les séries télévisées et
les films. Les hébergés ne se préoccupent pas de connaitre les rouages,
les enjeux et les manipulations qui s'y cachent. Ils sont
passifs face aux différents axes médiatiques et grâce à l'intervention
spécialisée, je vais m'engager à ce que mon public soit un spectateur
plus éclairé face au rapport aux médias.
Dans un premier temps, grâce aux réunions "cercle de paroles" de l'institution, je proposerai un thème sur les médias, en particulier la télévision dont l'accès est disponible tous les jours à partir de 13h dans le salon communautaire de la maison d'accueil. Le débat permettra d'évaluer leur potentiel à analyser et à avoir un sens critique. "Aimez-vous regarder la télévision ? Que regardez-vous? A quelle fréquence? Est-ce un besoin de regarder télévision ou est-ce une envie? Est-ce que vous comprenez-vous tout ce qui se dit ? Est-ce nécessaire de regarder la télévision? Y a-t-il d'autres moyen de s'informer dans la maison d'accueil?
Dans un second temps, j'utiliserai leurs connaissances et leur capacité à analyser dans des ateliers cinéma. A raison d'une à deux séances par semaine, les hébergés visionneront des films qu'ils ont déjà regardés ou qu'ils préfèrent par exemple "Babel" est un des long métrages que les hébergés ont déjà vus. En fin d'atelier l'objectif sera de débattre à nouveau sur ce qu'ils voient et sur ce qu'ils comprennent.
Dans un troisième temps après plusieurs séances à regarder des films qu'ils "aiment", je proposerai des ateliers cinéma avec des films à thème(s) précis par exemple, "La sources des femmes" de Radu Mihaileanu, ayant pour thème; le mariage arrangé, la scolarisation, la violence conjugale ou encore la religion. Il y a aussi le film "La parade" qui traite de la question de l'homosexualité (en rapport avec la légalisation du mariage gay) en Serbie du réalisateur Srđan Dragojević. A nouveau en fin de séance l'objectif sera le même, débattre!
Ensuite je les confronterai directement à un média, le journal "La Une" après soupé et d'analyser leurs réactions si ils veulent continuer de regarder le journal parlé, s'ils trouvent que ce n'est pas utile pour eux, bref créer un échange autour du journal parlé. Je mettrai aussi à disposition des journaux dans le salon communautaire.
La finalité de mon projet serai de parler avec les hébergés et de voir avec eux comment ils ont vécus l'expérience des ateliers cinéma, est-ce qu'ils ont trouver un sens ou non, aborder la question des médias et de comparer leur analyse en fin et en début de projet. Et essayer de trouver ensemble des solutions et des outils pour qu'ils s'informent.
Définition: les six approches du message médiatique
Dans un premier temps, grâce aux réunions "cercle de paroles" de l'institution, je proposerai un thème sur les médias, en particulier la télévision dont l'accès est disponible tous les jours à partir de 13h dans le salon communautaire de la maison d'accueil. Le débat permettra d'évaluer leur potentiel à analyser et à avoir un sens critique. "Aimez-vous regarder la télévision ? Que regardez-vous? A quelle fréquence? Est-ce un besoin de regarder télévision ou est-ce une envie? Est-ce que vous comprenez-vous tout ce qui se dit ? Est-ce nécessaire de regarder la télévision? Y a-t-il d'autres moyen de s'informer dans la maison d'accueil?
Dans un second temps, j'utiliserai leurs connaissances et leur capacité à analyser dans des ateliers cinéma. A raison d'une à deux séances par semaine, les hébergés visionneront des films qu'ils ont déjà regardés ou qu'ils préfèrent par exemple "Babel" est un des long métrages que les hébergés ont déjà vus. En fin d'atelier l'objectif sera de débattre à nouveau sur ce qu'ils voient et sur ce qu'ils comprennent.
Dans un troisième temps après plusieurs séances à regarder des films qu'ils "aiment", je proposerai des ateliers cinéma avec des films à thème(s) précis par exemple, "La sources des femmes" de Radu Mihaileanu, ayant pour thème; le mariage arrangé, la scolarisation, la violence conjugale ou encore la religion. Il y a aussi le film "La parade" qui traite de la question de l'homosexualité (en rapport avec la légalisation du mariage gay) en Serbie du réalisateur Srđan Dragojević. A nouveau en fin de séance l'objectif sera le même, débattre!
Ensuite je les confronterai directement à un média, le journal "La Une" après soupé et d'analyser leurs réactions si ils veulent continuer de regarder le journal parlé, s'ils trouvent que ce n'est pas utile pour eux, bref créer un échange autour du journal parlé. Je mettrai aussi à disposition des journaux dans le salon communautaire.
La finalité de mon projet serai de parler avec les hébergés et de voir avec eux comment ils ont vécus l'expérience des ateliers cinéma, est-ce qu'ils ont trouver un sens ou non, aborder la question des médias et de comparer leur analyse en fin et en début de projet. Et essayer de trouver ensemble des solutions et des outils pour qu'ils s'informent.
Les six axes du message médiatique
Définition: les six approches du message médiatique
Les
champs d'investigation principaux constituent les axes de développement
privilégiés pour aborder en classe l'étude d'un message, d'un texte ou
d'un document médiatique quel qu'il soit. Ils permettent d'analyser
avec les élèves les composantes principales de l'objet de l’étude sur
lequelle on travail. Naturellement, on n'est pas forcé, et c'est même très
souvent impossible, de traiter tous ces domaines d'investigation dans
une seule activité. Mais le fait d'aborder, de manière récurrente,
l'étude et la pratique des médias selon ces domaines d'investigation
favorise, chez l'élève, le développement de ses habilités et le
transfert de ses observations et découvertes à d'autres médias, ce qui
contribue à son autonomie critique.
Réf : Jacques Piette " Les axes de développement de l'éducation aux médias"
Analyse selon les six axes de l'approche médiatique du "12 minutes" de la RTBF
Les producteurs
Les
producteurs de la chronique du "12 minutes" sont des journalistes
de la RTBF (RadioTélévision Belg , Francophone). Les journalistes ont
pour rôle de transférer les informations du monde à travers le petit
écran aux moyens de son , d'images, de sondages, d'études et de l'opinion
publique dans certains événements.
Le langage
Il est présent de manière directe grâce à la lecture du journaliste (son intonation, sa posture, ses expressions) mais il est aussi indirecte grâce aux flash important, à l'ordre et à la succession des informations, desimages choisies, le son et les personnes interrogées. Il est essentiel de comprendre le comportement verbal et le non verbal afin d'avoir un raisonnement objectif pour percevoir les "bonnes" informations et non celles dictées par la mise en scène du média.
Les représentations
Les représentations sont claires, courtes, et complètes. L'information est représentée par des journalistes de terrain et le rapport des personnes concernées par les faits, dans ce cas-ci le journal interroge une avocate spécialisée en droit pénal et par des gardiens ainsi l'information est plus concrète et elle conserve un minimum de partialité dans je jugement et l'analyse de l'information.
Les types de messages
Comme la chronique l'indique il s'agit d'un flash d'information en 12 minutes qui relatant l'information essentiel du jour en ayant une analyse moins conceptuel du journal télévisé comme le JT de 19h30.
Le public
Ce sont des personnes adultes. Le "12 minutes" adapte son vocabulaire journalistique aux circonstances qu'elle rapporte. Bien que l'analyse des informations soit subjective il se peut que certaines personnes ne comprennent pas tout le sens de l'information, par exemple lorsque la chronique utilise un vocabulaire juridique.
Les technologies
Ce sont des successions d'images, d'informations et d'interviews en douze minutes afin d'avoir l'essentiel de l'information en un laps de temps.
Le langage
Il est présent de manière directe grâce à la lecture du journaliste (son intonation, sa posture, ses expressions) mais il est aussi indirecte grâce aux flash important, à l'ordre et à la succession des informations, desimages choisies, le son et les personnes interrogées. Il est essentiel de comprendre le comportement verbal et le non verbal afin d'avoir un raisonnement objectif pour percevoir les "bonnes" informations et non celles dictées par la mise en scène du média.
Les représentations
Les représentations sont claires, courtes, et complètes. L'information est représentée par des journalistes de terrain et le rapport des personnes concernées par les faits, dans ce cas-ci le journal interroge une avocate spécialisée en droit pénal et par des gardiens ainsi l'information est plus concrète et elle conserve un minimum de partialité dans je jugement et l'analyse de l'information.
Les types de messages
Comme la chronique l'indique il s'agit d'un flash d'information en 12 minutes qui relatant l'information essentiel du jour en ayant une analyse moins conceptuel du journal télévisé comme le JT de 19h30.
Le public
Ce sont des personnes adultes. Le "12 minutes" adapte son vocabulaire journalistique aux circonstances qu'elle rapporte. Bien que l'analyse des informations soit subjective il se peut que certaines personnes ne comprennent pas tout le sens de l'information, par exemple lorsque la chronique utilise un vocabulaire juridique.
Les technologies
Ce sont des successions d'images, d'informations et d'interviews en douze minutes afin d'avoir l'essentiel de l'information en un laps de temps.